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En lisant sérieusement au tout début de la messe l’antienne d’ouverture, je me sentais triste. Oui, c’est vrai. Il est écrit: «Criez au Seigneur votre joie: la terre est remplie de son amour.» Tout cela est vrai. Mais comment crier notre joie quand, dans nos églises, les bancs sont vides, les chorales sont absentes, les gens sont si tranquilles? Grande question.
Saint Jean nous donne une réponse:
Ce n’est pas pour rien qu’il nous parle de Jésus comme étant le Bon Pasteur, celui qui dit la sollicitude de Dieu pour son peuple.
Aujourd’hui encore il dresse la table pour nous et nous invite dans les verts pâturages de son Eucharistie afin que grâce et bonheur nous accompagnent tous les jours de notre vie.
Il avait le verbe haut, il réveillait et secouait la torpeur. Cette voix s’est éteinte le 12 avril 2012.
On entend encore son écho qui résonne dans le silence syndical de ces dernières années. On savourerait ses appels à l’action qui auraient pris parti pour les victimes de la pandémie comme il prenait parti pour tous les travailleurs désemparés et exploités. Nulle frontière n’était fermée pour passer son message de solidarité universelle.
Il me semble entendre Jésus lui-même entrer ici et dire: «La paix soit avec vous!» Tentons l'expérience sur place, entendons Jésus nous dire là où nous sommes: «La paix soit avec vous.» Je crois que pour un moment, tout s'arrête, tout se calme, tout devient une parcelle de Jésus.
En ce jour de la Miséricorde, je ne veux pas penser à tous les malheurs du monde, à toutes les épreuves, à toutes les souffrances. Pour un moment, écoutons dans le plus grand silence cette salutation de Celui qui vient de ressusciter, une sorte de bonjour jamais encore entendu. Quel plus beau cadeau que celui de ce jour!
«La paix soit avec vous!»